Il est donc important d’anticiper ces évolutions, et que les acteurs tissent ensemble les mailles de cette future diversité des écosystèmes littoraux : pour le Conservatoire par exemple, cela consiste à préparer des acquisitions foncières en recul des rivages, pour recomposer des prairies humides dans des sites à forte intensification agricole comme les polders, alors que les prairies humides actuelles de premier rang auront été remplacées par des milieux salés.
La stratégie d’intervention à long terme du Conservatoire, validée en 2015, s’est attachée à intégrer les politiques des autres opérateurs de protection que sont les Conseils généraux, les services de l’Etat, les Etablissements publics… Ainsi, 700 000 ha de zones littorales à enjeux forts ont été identifiés alors que les moyens accordés à l’action foncière ne couvriront que 320 000 ha à l’horizon 2050. Il faut donc poursuivre la réflexion commune sur la répartition des responsabilités en matière de protection du littoral et s’attacher à développer une gouvernance partagée et prospective de ces trames.
Chef du Département de l'action foncière
Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres