Quels sont les acteurs de la préservation et de la remise en bon état des continuités écologiques ?

Au-delà de leur identification, la gestion des continuités écologiques peut prendre différentes formes et fait intervenir une multitude d’acteurs : collectivités territoriales, État et ses établissements publics, agriculteurs, forestiers, chasseurs, pêcheurs, entreprises, gestionnaires d’infrastructures, associations, particuliers. Ces acteurs peuvent s'impliquer sur différents types d'actions tels que listés ci-après :

Collectivités territoriales et leurs groupements

  • intégration des continuités écologiques dans leur document de planification et d'urbanisme qui traduit leur projet de territoire ;
  • prise en compte des continuités écologiques dans les projets de création ou de requalification d'infrastructures routières ;
  • actions de sensibilisation et réalisation de guides de bonnes pratiques ;
  • aménagement opérationnel (zone d'aménagement concerté ou lotissements ou EcoQuartiers intégrant les continuités écologiques) ;
  • valorisation de la nature dans la ville ;
  • restauration écologique (friches, cours d’eau…) ;
  • gestion différenciée des espaces verts et jardins ;
  • classement d’un espace naturel sous protection.

État et ses établissements publics, tels que l'Office français de la biodiversité, les Parcs nationaux, l'Office national des forêts

  • gestion écologique de ses propriétés (forêts domaniales, autres espaces naturels, parcs et jardins) ;
  • gestion de certains espaces protégés : Parcs nationaux, Réserves naturelles naionales etc ;
  • classement d’un espace naturel sous protection ;
  • police de l'envrionnement ;
  • prise en compte des continuités écologiques dans les projets de création ou de requalification d'infrastructures de transports ;
  • accompagnement des acteurs de la TVB.

Agriculteurs, forestiers, chasseurs, pêcheurs

  • maintien ou évolution des pratiques de gestion des parcelles favorables à la biodiversité et aux continuités écologiques (limitation des produits phytosanitaires, gestion extensive, utilisation des auxiliaires de culture…) ;
  • mise en place et entretien de certains aménagements comme des haies, des mares, des bandes enherbées ;
  • restauration d'anciennes annexes de cours d'eau (méandres, bras morts, mares, etc.) pouvant constituer des frayères ;
  • réaménagement d'obstacles sur des petits cours d'eau.

Entreprises

  • gestion de son site favorisant la biodiversité (gestion différenciée – récupération des eaux de pluie, filtration des eaux de pluie par des noues, végétalisation du site avec des espèces locales en lien avec le contexte environnant...)
  • limitation de l'impact de son activité sur l'environnement.

Gestionnaires d’infrastructures (publics ou privés)

  • gestion différenciée de ses emprises, les dépendances vertes des infrastructures pouvant constituer des corridors dans certains secteurs très anthropisés, à condition de bénéficier de pratiques de gestion favorables (semences locales, fauches tardives, limitation des produits phytosanitaires) ;
  • amélioration de la capacité de la faune et de la flore à « traverser » les infrastructures en réalisant des passages à faune (écopont pour la grande faune, buses pour la petite faune, crapauducs...).

Associations

  • participation à la connaissance de la biodiversité (réalisation d'inventaires, étude du fonctionnement écologique de certains espaces...) ;
  • opérations de sensibilisation du public ;
  • gestion d’espaces naturels.

Particuliers

  • en installant sur son balcon quelques plantes fournissant un apport alimentaire pour certaines espèces (insectes, oiseaux...) ;
  • dans son jardin :
    • en favorisant le passage et l'accueil de la petite faune et des insectes (tas de bois morts constituant des refuges pour les hérissons, « hôtel » à insectes, clôtures perméables à la petite faune, mares favorisant les batraciens...) ;
    • en limitant l'usage de produits phytosanitaires ;
    • en évitant d'utiliser des espèces exotiques.