Partial migration or just habitat selection? Seasonal movements of roe deer in an Alpine population

Type de document
Article
Support
Pdf
Auteur
William Gaudry, Sonia Saïd, Jean-Michel Gaillard, Thierry Chevrier, Anne Loison, Daniel Maillard et Christophe Bonenfant
Périodique
Journal of Mammalogy
Date d'édition
juin 2015
Langue
Anglais

Au sein de son aire de répartition, le chevreuil (Capreolus capreolus) rencontre des conditions environnementales variables et contrastées qui engendrent une grande variété de patrons d’utilisation de l’espace. Pour tester la prédiction que les chevreuils devraient ajuster leurs mouvements en fonction des variations spatio-temporelles de leurs ressources, nous avons identifié les facteurs expliquant les mouvements de chevreuils en milieu de montagne. Nous avons pour cela utilisé la métrique du Déplacement Net élevé au carré (NSD). Grâce au cinqannées de suivi télémétrique de chevreuils dans les Alpes françaises (54 individus.années), nous avons démontré que les mouvements des animaux étaient plus grands au printemps et en été lorsque l’indice de végétation (NDVI) augmentait puis plus courts en automne et en hiver lorsque le NDVI diminuait et que le couvert nival était présent. Lorsque le NDVI augmentait, les chevreuils orientaient leurs longs déplacements vers des milieux situés en altitude avec une faible pente. Ce type de mouvement suggère que les bénéfices associés à l’utilisation de ressources de meilleure qualité dans les habitats en altitude permettent de compenser l’augmentation des coûts énergétiques provoqués par le déplacement. Contrairement aux précédentes études sur l’utilisation de l’espace par le chevreuil en milieu de montagne, nous avons montré que les mouvements des chevreuils au sein de notre aire d’étude correspondaient au processus de sélection d’habitat de troisième ordre (48 cas; 89%) plutôt qu’à de la migration partielle, puisque très peu d’individus (6 cas; 11%) avaient stabilisé leurs déplacements au sein de domaines vitaux distincts au cours des saisons.