Le progrès c'était la lumière. Disposer de la lumière, de manière adaptée, est une réelle avancée. Mais désormais, dans les pays développés, est posée la question non plus de "l'accès", mais de "l'excès" de lumière. Les photos aériennes le montrent : comme des araignées, les hommes dispersent une toile lumineuse de points en points sur le territoire, provoquant un halo lumineux dans l’atmosphère.
Regardons la lumière comme un robinet silencieux ouvert sans limite et sans question... Regardons autrement les flux de lumière inutilement orientés vers le ciel, entrant dans les domiciles et perturbant le sommeil de certains quotidiennement, vers des espaces naturels qui ont besoin de la nuit. En effet, la vie repose sur l’alternance marquée du jour et de la nuit. La lumière se propage à distance des sources vers les milieux, contribue à les fragmenter, peut être un obstacle, modifie des comportements.
Ainsi, l’ANPCEN souhaite une prise en compte de la gestion de la lumière dans la Trame verte et bleue. Et, sans paysages nocturnes naturels, ne nous coupons pas d’une capacité de contemplation qui a inspiré profondément, culturellement et scientifiquement, nombre de générations et civilisations avant nous.