Communauté de communes Bruyères, Vallons des Vosges : Capitale française de la biodiversité 2024 - La Trame noire à l’honneur

La Communauté de communes de Bruyères, Vallons des Vosges a été reconnue Capitale française de la biodiversité 2024 grâce à ses actions innovantes pour préserver la Trame verte, bleue et noire. Une démarche exemplaire de sobriété et de coopération avec ses communes, qui intègre biodiversité nocturne, restauration écologique et sensibilisation.

La Communauté de de Bruyères, Vallons des Vosges (CCB2V) a été désignée Capitale française de la biodiversité 2024, un concours prestigieux piloté par l’OFB, l’ARB Île-de-France et Plante & Cité. Ce programme national met en lumière les initiatives exemplaires des collectivités françaises en faveur de la biodiversité. Pour cette édition, le thème choisi était "Biodiversité et Sobriété", une approche mettant en avant la synergie entre la préservation des écosystèmes et la gestion raisonnée des ressources.

Labellisée Territoire engagé pour la nature (TEN) en 2023, la CCB2V s’est distinguée grâce à ses actions ambitieuses autour de la Trame verte, bleue et noire. Bien que ne disposant pas de la compétence urbanisme, la communauté a su mobiliser ses 34 communes autour d’un plan d’actions collaboratif, misant sur une approche systémique des enjeux nocturnes.

Une démarche de Trame noire et des actions ambitieuses

La démarche adoptée par la CCB2V dépasse la simple lutte contre la pollution lumineuse. Elle s’inscrit dans une démarche de Trame noire en englobant les besoins des espèces nocturnes et en tenant compte des multiples obstacles tels que les discontinuités paysagères, les routes ou encore les barrières lumineuses. Ce projet s’est appuyé sur :

• Une connaissance fine des milieux naturels et des obstacles d'origine anthropique grâce à des inventaires exhaustifs des haies, mares, zones humides et à un Atlas de la biodiversité intercommunale.
• Des actions de restauration écologique, comme la création de mares forestières, des programmes de replantation de haies et des dispositifs participatifs tels que les crapaudromes participatifs (installation temporaire ou permanente mise en place pour aider les amphibiens à traverser des routes dangereuses en période de migration prénuptiale).

Ces actions ont été accompagnées par l’élaboration d’une charte intercommunale pour la Trame noire, signée par 24 communes. Basée sur une entrée par espèces, cette charte propose trois niveaux d’engagement progressifs, adaptés aux besoins spécifiques de chaque territoire.

Une charte pour concilier biodiversité et éclairage nocturne

Cette charte propose plusieurs niveaux d’engagement aux communes signataires. Dès le niveau 1, les signataires s’engagent sur des mesures concrètes visant à :

• Réduire les plages horaires d’éclairage public, avec une extinction minimale entre 21h30 et 6h00.
• Concevoir des projets d’éclairage public compatibles avec la préservation de la biodiversité.
• Appliquer la réglementation sur les éclairages privés, en identifiant les entreprises illuminées en cœur de nuit et en diffusant des courriers types.
• Diagnostiquer la présence de chiroptères avant toute rénovation du bâti.
• Localiser les zones d’écrasement d’amphibiens ou de collisions avec d’autres espèces nocturnes pour remonter ces informations à la CCB2V.

Les niveaux 2 et 3 concernent des engagements avec des actions plus techniques ciblées sur des zones de conflits identifiées sur la cartographie de la Trame noire.

Sensibilisation et mobilisation de tous les publics

En parallèle, la CCB2V mène des campagnes de sensibilisation variées pour toucher l’ensemble des acteurs du territoire : scolaires, agriculteurs, élus et grand public. En plus des outils classiques, elle innove avec des formats participatifs et ludiques tels que des escape games, des colloques interactifs ou des fresques collaboratives.