Dans la continuité de ses travaux sur les réseaux écologiques et l'aménagement du territoire, Limoges Métropole a lancé l’étude de sa Trame brune. Le concept de Trame brune est similaire à celui de la Trame verte et bleue ou de la Trame noire. Il s’agit là-encore de définir des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Mais ici, le compartiment écologique visé est celui du sol. Le concept de Trame brune est très novateur dans l’élaboration des projets d’aménagements ou encore dans la littérature scientifique. En effet, la biodiversité des sols, élément essentiel du fonctionnement du sol et des services associés (stockage du carbone, régulation du cycle de l’eau…), est longtemps restée un compartiment délaissé des aménageurs et de la communauté scientifique.
L’évaluation de l’état de la biodiversité passe en premier lieu par la caractérisation physico-chimique des sols. En effet, les propriétés physiques et chimiques des sols sont des facteurs influençant naturellement l’état de la biodiversité des sols. Il est donc important d’avoir une approche couplée, biologique et physico-chimique, afin d’évaluer au mieux l’efficience de la Trame brune. Ainsi, la conceptualisation de la Trame brune consiste donc à identifier les secteurs du territoire dont les sols présentent les meilleurs paramètres biologiques et physico-chimiques, appelés réservoirs et corridors pédologiques, et d’évaluer leur efficience. Une fois ces secteurs identifiés, ils sont cartographiés afin de constituer une couche d’information géographique supplémentaire que les décideurs peuvent utiliser dans le cadre des différents programmes de développement territorial (PCAET, PAT, etc…) et dans les documents d’urbanisme (PLUi, SCOT).