Quarante ans après la loi de 1976 sur la protection de la nature ; l’association Humanité et biodiversité - dont je suis devenu président d’honneur - a beaucoup œuvré pour qu’une nouvelle loi soit adoptée. Que de péripéties depuis son annonce en 2012 ! Le projet de loi Biodiversité se veut exister pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. A l’heure où ces lignes sont écrites, suite à l'échec de la Commission mixte paritaire (CMP), la loi n’existe pas encore : les députés voteront fin juin puis le Sénat courant juillet et l’adoption définitive par l'Assemblée nationale devrait être réalité fin juillet.
Enfin l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) dont je suis le parrain deviendra opérationnelle en 2017. Cette création a été approuvée par les députés et les sénateurs et cela est satisfaisant car, je le répète inlassablement : "Il convient de ne pas se contenter de stopper l'érosion de la biodiversité mais de s'engager dans une action ambitieuse de reconquête". Il y a un rêve à réaliser : celui d’une France verte et bleue. L’objectif de créer sur le territoire national des continuités écologiques terrestres et aquatiques est proposé. Il reste à le réaliser. S’y mettre est urgent. Agir chacun selon ses possibilités est un impératif.
Modestement, Humanité et Biodiversité a lancé une opération « Oasis Nature » pour que ses membres contribuent à l’œuvre d’enrichissement général du capital naturel de notre pays. Mobiliser les urbains pour qu’ils ajoutent volontairement du végétal dans un milieu majoritairement minéral, c’est œuvrer pour renaturer les zones urbanisées.
Quant au Centre de ressources Trame verte et bleue, son envergure est considérable. Savoir réunir divers organismes (Aten, MNHN, Irstea, Cerema, Onema…) dans un Comité de pilotage est un atout et, pour faire profiter l’ensemble des partenaires d’une documentation sans cesse mise à jour, d’expériences locales réussies, etc., il n’y a pas mieux qu'une action fédérative.
A l’évidence, la mission de reconquête de la biodiversité demande outils et compétences humaines, et la rédaction de cet éditorial m’offre l’opportunité de saluer le travail de professionnels motivés.