Le réseau écologique est l’ensemble des milieux qui permettent d’assurer la conservation à long terme des espèces sauvages sur un territoire. Leur rôle est de permettre la dispersion de la faune et de la flore sauvages. Ils constituent une tentative de réponse aux problèmes de fragmentation et d’isolement des écosystèmes.
Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, il a été demandé de développer une approche méthodologique pour l’analyse des réseaux écologiques en milieu périurbain. Cet article brosse les principes des méthodes utilisées pour l’évaluation des liaisons écologiques et détaille ensuite la modélisation de la liaison entre la Forêt de Soignes et le Bois de Hal pour le blaireau.
Les méthodes utilisées sont de deux ordres : la première, basée sur l’affectation aux plans de secteur, vise à déterminer une situation durable pour la liaison écologique, la seconde, basée sur l’occupation réelle du sol, vise à en évaluer l’efficacité.
Le blaireau (Meles meles) a été choisi pour différentes raisons : très sensible à la fragmentation de l’habitat, son mode de dispersion est pédestre et il est toujours considéré comme une espèce menacée en Région flamande et partiellement protégée en Région wallonne. Il est en outre absent de la Forêt de Soignes et du Bois de Hal mais la présence de quelques individus errants a été signalée ces dernières années dans les environs. Des habitats potentiels pour le blaireau sont présents en Forêt de Soignes et dans le Bois de Hal.
L’article détaille ensuite les résultats de la modélisation, les problèmes majeurs rencontrés et les solutions possibles. Il apporte des idées pour optimiser les méthodes utilisées mais conclut sur une note plus négative concernant les conséquences de l’urbanisation brabançonne : l’isolement pratiquement irréversible de la Forêt de Soignes, devenue une sorte d’îlot, emprisonné dans un paysage qui lui est hostile. [B.C.]