La majorité des cours d’eau reste contrainte par des ouvrages latéraux ou transversaux (barrages, digues, enrochements) qui entraînent un blocage de leur mobilité et de nombreux dysfonctionnements. Les politiques publiques en matière de gestion des milieux aquatiques - dont dernièrement le SRCE - ont fait du rétablissement de la mobilité latérale des cours d’eau un enjeu fort et incontournable.
De nombreuses opérations de restauration physique ont été mises en œuvre au cours des dernières années afin de préserver et rétablir un équilibre dynamique du cours d’eau. Ces retours d’expériences sont riches en enseignements et montrent que la restauration hydromorphologique est aussi une question socio-économique, culturelle et politique. Si les avancées techniques sont réelles, les ambitions se heurtent souvent à des difficultés liées à la définition d’un espace acceptable pour la rivière, qui soit concerté et issu d’un compromis politique local.
Dès lors, comment définir de manière cohérente et concertée un espace de bon fonctionnement et le mettre en œuvre sur son territoire ? Quelle portée peut-il avoir concrètement et de quelles actions de préservation ou de restauration l’accompagner ? Jusqu’où aller en termes d’ambitions écologiques dans les projets de restauration physique des cours d’eau ?