Connaissance et gestion des réseaux de landes sèches en Picardie : expérience sur le territoire du PNR Oise - Pays de France

Porteur du projet : 
PNR Oise - Pays de France
2005 - en cours

Les landes sèches de Picardie couvrent une surface totale de 400-500 ha répartis en 6 ensembles distincts dont l’étendue et les limites ont été modelées par l’histoire géologique, le climat et les activités agro-sylvo pastorales.

Seul le sud de la région présente encore un réel potentiel de conservation des landes à l’échelle d’un réseau, c'est-à-dire d’un ensemble de noyaux durs, de sites relais et de corridors écologiques susceptibles d’assurer les liens biologiques à travers le réseau

Ainsi, depuis 2005, et sous l’impulsion du PNR Oise-Pays de France, le CENP s’est engagé dans un travail de diagnostic du réseau de landes du massif forestier d’Ermenonville (3500 ha). L’étude visait in fine à orienter la mise en œuvre d’un plan d’actions pour la conservation du patrimoine naturel spécifique à ces landes.

Le diagnostic a nécessité d’élaborer une méthode d’analyse devant tenir compte de contraintes liées notamment au manque de connaissances sur les espèces, les milieux concernés et les outils disponibles.

  1. Une analyse structurelle a été réalisée en s’appuyant sur les concepts de base d’écologie du paysage. L’analyse cartographique a été déclinée au niveau des sites-clés, des éléments linéaires interstitiels et de la matrice paysagère de l’aire d‘étude. Elle a porté essentiellement sur la quantité de taches d’habitat (surfaces, nombre), leur qualité (état de conservation des habitats, capacité d’accueil) et leur agencement dans l’espace (distances).
  2. Une analyse biologique a suivi. Un groupe fonctionnel d’espèces indicatrices a été défini, puis la répartition de ces espèces a été confrontée aux connaissances cartographiques du réseau afin de mettre en relief les principaux éléments de rupture et les continuités existantes.

En complément, l’analyse de données cartographiques historiques et de diverses sources bibliographiques ont permis de formuler des hypothèses de travail sur l’état de conservation du réseau en mettant en relation la réduction des surfaces et la disparition des espèces les plus exigeantes.

Sur cette base, les travaux de gestion conservatoire ont été planifiés en tenant compte du rôle fonctionnel joué par chaque site dans le réseau, des connexions présentes, et de l’importance des populations des espèces.
Ce premier travail s’est enrichi de 4 années de suivi et de compléments d’analyse. Les expérimentations réalisées en déclinaison du premier plan d’actions ont permis de préciser et adapter les actions en cours d’élaboration dans le cadre d’un projet porté par le PNR Oise-Pays de France au titre d’un appel à projet du Ministère de l’Ecologie sur le thème de la trame écologique.