BEST

«Programme volontaire pour la Biodiversité, les Écosystèmes et les Services écosystémiques dans les Territoires d’outre-mer européens»

Origines du programme

En juillet 2008, dans le cadre de la Présidence française de l’Union Européenne, une conférence réunissant des représentants des régions ultrapériphériques (RUP) et pays et territoires d’outre-mer (PTOM), des États membres, du Parlement européen et de la Commission européenne, sur le thème « L’Union Européenne et l’Outre-Mer : stratégies face au changement climatique et à la perte de biodiversité » a été organisée à la Réunion. BEST est une réponse au « Message de l’Île de la Réunion ».

Paragraphe 13 du « Message de l’Île de la Réunion » :

Il est urgent que les États membres de l’Union européenne et la Commission européenne, conjointement avec les RUP et les PTOM, établissent un dispositif volontaire de protection des espèces et des habitats s’inspirant de l’approche Natura 2000. Ce dispositif devrait être facilement accessible, flexible et adapté aux situations locales ; il devrait équilibrer les besoins de conservation et de développement et s’appuyer sur les mécanismes et outils existants. La mise en œuvre du dispositif devrait être basée sur un engagement local et un financement partagé.

Pour en savoir plus : http://www.reunion2008.eu/

Objectifs de BEST

  • promouvoir la création de zones marines et terrestres protégées dans les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre-mer de l’UE et encourager leur bonne gestion, tout en tenant compte des zones protégées existantes ;
  • mettre en œuvre une gestion durable des ressources marines et terrestres contribuant ainsi à protéger d’importants habitats et fonctions d’écosystèmes en dehors des zones protégées ;
  • améliorer la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité et des services écosystémiques dans les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre-mer de l’UE :
    • en cherchant à réduire globalement l’impact du changement climatique sur les écosystèmes en veillant au bon état et à la résilience des écosystèmes et en favorisant une infrastructure verte et des approches écosystémiques de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ce dernier, lesquelles génèrent souvent des avantages multiples ;
    • en consolidant les capacités à l’échelle locale et régionale, y compris dans les pays voisins, en encourageant les échanges d’informations et des bonnes pratiques entre tous les acteurs concernés, y compris les administrations locales, les propriétaires terriens, le secteur privé, les chercheurs et la société civile, … ;
    • en renforçant les programmes existants de conservation de la nature et les efforts consentis à l’intérieur et à l’extérieur des zones de conservation ;
    • en élargissant la base des connaissances et en comblant les lacunes en la matière, notamment en quantifiant la valeur des fonctions et services écosystémiques ;
  • encourager et faciliter les travaux transfrontaliers, étudier la question des espèces exotiques envahissantes, de l’incidence du changement climatique et de la mise en œuvre des conventions internationales, notamment la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) et les trois conventions de Rio ;
  • mettre au point des mécanismes pour accroître les ressources, y compris les « paiements en contrepartie des services écosystémiques » (PES).

Lancement d’une action préparatoire en 2011

Par une décision du 1er mars 2011, la Commission a annoncé un financement de 2 millions d’euros pour le programme BEST en 2011, dans le cadre d’un appel à projets lancé au mois de mai 2011, afin de financer des projets pilotes.

Cet appel à projets a suscité l’intérêt de très nombreux acteurs et a favorisé, au-delà de candidatures officielles, les échanges et les rapprochements. Le dépôt d’un grand nombre de projets (41 projets éligibles) démontre les attentes fortes et l’intérêt pour ce dispositif de la part de l’outre-mer européen, et en particulier des territoires français.

La Commission a sélectionné au mois de novembre 2011 les 9 projets retenus dans le cadre de ce premier appel à projets, dont 7 concernent des territoires français (Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française).

Renouvellement de l'appel à projets en 2012

Suite au succès du premier appel à projets, un nouvel appel à projets a été lancé par la Commission en mars 2012, avec un financement de 2 millions d’euros, comme en 2011. 42 projets ont été déposés et 7 projets ont été sélectionnés.

Pour en savoir plus : http://ec.europa.eu/environment/nature/biodiversity/comm2006/2020.htm#best

Lancement d'un appel d'offres en 2014 pour coordonner et mettre en place un financement pérenne de la stratégie de biodiversité ultra marine

Contrairement aux éditions précédentes (2011 et 2012) qui ont fait l'objet d'appels à projets, BEST 3 a été lancé le 31 janvier 2014 sous la forme d'un appel d'offres remporté par un consortium d'ONG coordonnée par l'UICN Europe.  Ce projet programmé sur 4 ans a pour ambition de mettre en place et d'animer une plate-forme des Outre-mer européens pour coordonner la stratégie européenne de la biodiversité ultramarine, mettre en place des mécanismes de financement pérenne de cette stratégie et dresser des profils écosystémiques et des stratégies "BEST" dans chaque territoire ("hub") ultramarin.

La conférence internationale sur la biodiversité et les changements climatiques organisée en Guadeloupe du 22 au 25 octobre 2014 constitue une étape importante pour la transition vers un mécanisme durable de financement.

Pour en savoir plus : http://ec.europa.eu/environment/nature/biodiversity/best/